- bite
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bit(t)en. f. Vulg. Pénis.⇒BITE, subst. fém.Pop. Membre viril :• Apaise ta frayeur et ton angoisse neuve.Suce mon membre dur comme on suce un glaçon.Mordille tendrement le paf qui bat ta joue,Baise ma queue enflée, enfonce dans ton couLe paquet de ma bite avalé d'un seul coup.Étrangle-toi d'amour, dégorge, et fais ta moue!Adore à deux genoux, comme un poteau sacré,Mon torse tatoué, adore jusqu'aux larmesMon sexe qui se rompt, te frappe mieux qu'une arme,Adore mon bâton qui va te pénétrer.GENET, Poèmes, 1948, p. 18.— Expr. ,,Peau de bite et balai de crin.`` (L. RIGAUD, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 281). ,,Rien, pas le sou, jamais de la vie`` (L. RIGAUD, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 281).PRONONC. — Homon. : bit et bitte.ÉTYMOL. ET HIST. — 1584 [FEW 1394, prob. faute d'impression] bite (BOUCHET, Serées, Liv. I, p. 105 dans LA CURNE) — 1611, COTGR.; repris en 1881, supra.Prob. formation régr. à partir du verbe a.fr. abiter « s'approcher, toucher à » (XIe s. Alexis, éd. Chr. Storey, 575), apr. croisement de celui-ci avec l'a. fr. habiter (v. habiter) au sens de « avoir commerce charnel avec » (av. 1250, HUON DE CAMBRAI, Regrets N.D., 121, 11 dans T.-L.). L'a.fr. abiter, terme norm. (abiter « toucher », MOISY), est dér. de bit(t)er (a) « toucher (à) » (attesté seulement en 1452, Côtes-du-Nord dans GDF., mais vraisemblablement ant. étant donné l'ancienneté de son dér., de la même aire géogr. Bi(t)ter est empr. à l'a. nord. bíta « mordre » (REW3, FEW t. 15, 1, p. 121), v. DE VRIES Anord.L'hyp. d'un rattachement de bite avec bitte, terme de mar. (Sjögren dans Romania, t. 54, p. 384; hyp. reprise par EWFS2) fait difficulté du point de vue sémantique.BBG. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 194.ÉTYM. 1584; orig. incert., p.-ê. du normand bitter « boucher (un trou) », de l'anc. scandinave bita « mordre », confondu avec bitte (I.), t. de marine, par anal. de forme; p.-ê. avec infl. de habiter « avoir un commerce charnel », mais les intermédiaires formels et sémantiques manquent.❖1 Fam., vulg. Pénis. || « — Un bouquin porno. T'en as jamais vu ? — Qu'est-ce qu'y font là ? Elle lui mord la bite ? » (Charlie-Hebdo, 12 janv. 1978).1 Ma bitte devint plus brune, mes poils formèrent une jolie barbiche, ma voix était devenue profonde.2 Pourquoi des obscénités ? disais-je dans le temps. Je dis maintenant : pourquoi farder le mot bite puisque le mot se perd dans la myrrhe et l'encens de Genet.Violette Leduc, la Folie en tête, p. 161-162.3 Antoine d'Argenti n'oublierait jamais Étienne se déshabillant dans une chambre d'hôtel d'un petit village en Égypte et lui jetant d'un air revêche : « Alors, d'Argenti, vous aimez ma bite ? »Marie-Claire Blais, Une liaison parisienne, p. 127.♦ ☑ Loc., argot milit. Bite-à-cul, se dit, dans les troupes aéroportées, au moment du saut lorsque les parachutistes se rangent en colonnes serrées, et, plus généralement, de troupes rangées en ordre serré.♦ ☑ Loc. vulg. Peau de bite et balai de crin : rien du tout, jamais de la vie. ⇒ Peau (de balle…). — ☑ Beau, belle comme une bite, « comme une bite en fleur » (Genet, Notre-Dame des fleurs, p. 30) : très beau, très belle.2 Difficulté imprévue, échec. ⇒ Couille.4 Merde, que je me disais, d'afur !… T'es encore tout lopaille mon pote ! C'est la grosse bite !…❖DÉR. Biter.HOM. Beat, 1. bit, 2. bit, bitte, formes des v. biter, 1. bitter.
Encyclopédie Universelle. 2012.